vendredi 22 juillet 2016

Epilogue


Epilogue

J'ai décomposé cet épilogue en plusieurs rubriques pour le rendre un peu plus digeste. Il me permet personnellement de mémoriser tous les aspects de ma randonnée, et chacun pourra consulter la partie qui l'intéresse:
- Préparatifs
- Déroulement
- Bilan
- Palmarès
- Réflexions diverses
- Remerciements


Préparatifs

Ce périple a demandé quelques préparatifs. Certains partent un peu la fleur au fusil, utilisant certes les topos-guides des GR, ici du GR10, qui relie l'océan Atlantique à la Méditerranée sur environ 900km avec près de 50000m de dénivelée positive, et donc naturellement autant en descente.
Pour ma part, je ne voulais laisser que le minimum au hasard, mettant à profit le temps théoriquement disponible du retraité que je suis depuis 3 ans (déjà!). Je ne voulais pas non plus m'encombrer des 4 topos-guides décrivant le trajet: c'est lourd et ça se dégrade vite.
Je me suis arrangé pour utiliser le quasi "zéro papier". Un vrai "geek" diront certains!

Déjà, je me suis lancé une sorte de défi, pour moi qui ne suis pas particulièrement sportif: faire cette traversée d'une seule traite. Vu mon âge (65 ans), ma condition physique supposée et les possibilités d'hébergement (il n'était pas question de porter tente et tout ce qui va avec: réchaud, petit matelas inconfortable, duvet et surtout nourriture), cela a conduit à un parcours sur 55 jours, découpage que j'ai réussi à tenir jusqu'au bout, moyennant évidemment quelques aménagements selon les événements.

A l'aide des topos-guides, j'ai constitué un tableau comportant 55 étapes, composées de plusieurs sous-étapes, avec pour chacune l'altitude du lieu, le temps de parcours du topo-guide, la distance approximative et les dénivelées différenciées en montée et en descente, enfin la somme journalière de ces valeurs. Cela m'a permis d'équilibrer au mieux les étapes. Je n'ai prévu aucune journée de repos, juste certaines étapes beaucoup plus courtes, de 3 à 5h de marche théorique. Les distances ainsi que les dénivelées ont été recueillies à partir du site Géoportail de l'IGN, en zoomant au maximum compatible avec le fond de carte accessible, soit le 1/8600ème pour repérer au mieux les variations d'altitudes, et en majorant un peu. Malgré cela, les valeurs relevées sur le terrain seront très souvent supérieures à ces estimations.
J'ai constitué aussi un catalogue de cartes journalières par copies d'écrans, toujours à partir de Géoportail, à l'échelle optimale pour avoir toute l'étape visible, dédoublées dans des cas exceptionnels. Ce sont ces cartes qui figurent sur le blog.

Sur le terrain, j'étais donc équipé de la manière suivante:
- Une copie papier de mon tableau, qui restait dans mon sac-à-dos, à utiliser en ultime recours.
- Sur mon smartphone: de nouveau ce tableau sur la mémoire de l'appareil et sur la mémoire externe, les cartes journalières et les descriptifs des topos-guides que j'avais préalablement scannés (peu utilisés pour ces derniers du fait du sens opposé de ma randonnée), que j'utilisais pendant que je marchais.
- Enfin, mon compagnon: le GPS de randonnée (Garmin GPSmap 62s), équipé d'une carte topographique micro-SD Garmin (issue des cartes IGN) avec la France entière jusqu'au 1/25000.
- En autre recours, j'avais enregistré le tableau, les cartes journalières et les descriptifs sur Google-Drive (en cas de perte ou de destruction du smartphone, par exemple).


Déroulement

Comme je l'ai déjà précisé, j'ai décidé de parcourir le GR10 dans le sens opposé au descriptif des topos-guides, c'est-à-dire de la Méditerranée à l'Atlantique de manière à pouvoir partir suffisamment tôt dans la saison pour ne pas avoir de problème d'hébergement, tout en n'arrivant pas trop tôt dans les hautes Pyrénées. On doit ainsi préalablement traverser les Pyrénées orientales et ariégeoises, alors que dans l'autre sens on y accède immédiatement après avoir traversé les Pyrénées atlantiques.
De plus, le matin, le soleil (éventuel!) n'éblouit pas.
Les événements m'auront plutôt donné raison, sorte de prime à l'audace; j'ai probablement eu de la chance, il y avait moins de neige cette année par rapport aux précédentes, même si la neige tardive avait laissé des névés.

Le déroulement quasi immuable des journées s'est établi ainsi:
- Réveil à 6h30, ablutions diverses, petit-déjeuner copieux, rangement du sac-à-dos...
- Départ vers 8h30: cela paraît long, et pourtant il me semble que je ne perdais pas de temps!
- Marche toute la journée avec prise de photos à l'aide du smartphone.
- Arrivée au gîte ou refuge, salutation du ou de la responsable et installation.
- Douche réconfortante, quand c'est possible (toilette de chat avec eau à 6°C au refuge de Baysellance à 2500m, totale au gant de toilette avec eau à 10°C au refuge des Ayous à 2000m).
- Lavage du maillot, du slip et des chaussettes (au moins enlever la sueur!).
- Repas du soir en commun (ou seul si pas d'autres randonneurs, ce qui m'est arrivé assez souvent!).
- Tri des photos sur le smartphone.
- Si wifi ou réseau disponible, les photos sont automatiquement envoyées sur Dropbox.
- Rédaction du texte d'accompagnement de l'étape tel qu'il apparaît sur le blog et des légendes de photos (les distance, vitesse et dénivelée en montée réelles sont récupérées sur le GPS qui a conservé la trace de la journée, la dénivelée en descente en est déduite à partir de la valeur prévue de mon tableau); elles tiennent compte du trajet réellement parcouru avec les allers et venues éventuellement supplémentaires dues à des erreurs ou recherches de chemin.
- Envoi par Internet à Francine. Elle se charge alors de la mise en forme du blog.
- Coucher dès que possible...
- Bref, des journées bien remplies!

Bilan

J'ai ainsi, toujours d'après mon GPS, et en comptabilisant les errements, parcouru:
- En distance: 975km, pour 900km annoncé sur le site internet du GR10.
- En dénivelée en montée, et naturellement autant en descente: de l'ordre de 48700m, valeur que j'avais à peu près estimée, soit une moyenne journalière de 880m en montée et en descente.

Par rapport au descriptif du topo-guide, j'ai dû faire quelques concessions, dues pour la plupart à l'état du terrain (pour plus amples informations, voir les journées correspondantes du blog):
- Etapes 11 et 12: remplacement, à partir du lac des Bouillouses, du col de Bésines, puis de la descente sur Merens-les-Vals par le détour par le sud sur le GRP du Tour du Carlit, en passant par Porté-Puymorens et L'Hospitalet-près-l'Andore, soit ici un rallongement significatif, à cause des névés supposés infranchissables.
- Etapes 13, 14 et 15: supprimées, dû à mon état de santé passager (rhume carabiné et douleur insupportable la nuit sous le pied entre les orteils et la plante); remplacées pour une nuit dans la chambre d'hôte La Pommeraie dans la commune de Capoulet et Junac (Ariège), puis une petite étape à Goulier où je resterai 2 nuits pour me refaire une santé: mon corps réagira fortement à la contrainte à laquelle il était soumis (fortes suées trempant le lit, je voyais les gouttes perler à la surface de mon buste, et ce 2 à 3 jours durant). De la pommade de bébé, prêtée obligeamment par la gardienne du gîte de Goulier m'a efficacement réduit la douleur aux pieds. A cette période, je me suis réellement posé la question d'arrêter ou non la randonnée. J'ai dû effrayer mes amis Marie-Claire, André, Jean et Olivier qui m'appelaient un de ces soirs. Mais je suis reparti...
- Etapes 16 et 17: elles ont repris le contenu de l'étape 17 et du début de l'étape 18 de mon tableau jusqu'à la sous-étape Marc, où je récupérerai les amis qui m'accompagneront pendant les Pyrénées ariégeoises jusqu'à l'étape 27.
- Etape 19: montée directe à la Jasse du Fouillet depuis Aulus-les-Bains sans passer par la Passerelle d'Ars ni l'Etang de Guzet (2ème étape pour mes amis et journées chaudes, accès direct depuis notre gîte évitant de traverser à nouveau tout le village).
- Etape 33: raccourcie de 1h10 théorique entre le Pont de la Gaubie et Barèges; je n'en pouvais plus de la descente interminable depuis le col de Madamète, j'avais mal aux pieds, et un randonneur local m'a proposé de m'emmener en voiture au gîte.
- Etape 35: montée directe aux Granges de Bué depuis le gîte d'Eyrues sans revenir à Trimbareilles; mais là, les kilomètres, je les avais fait la veille pour accéder au gîte!
- Etapes 41 et 42: plusieurs signes m'ont convaincu de ne pas passer par la Hourquette d'Arre enneigée, et bien qu'ayant traversé la Hourquette d'Ossoue à l'étape 37 (témoignage de randonneurs venant de là, place disponible dans l'excellent gîte d'Eaux-Chaudes, casse des lunettes nécessitant l'achat de lunettes-loupes à Laruns). Donc trajet Gourette / Hourquette d'Arre / Gabas puis Gabas / Lac Gentau le lendemain remplacé par Gourette / Eaux-Bonnes via le GRP du Tour de la Vallée d'Ossau puis auto-stop jusqu'à Laruns puis Laruns / Eaux-Chaudes via le GR108 et le lendemain Eaux-Chaudes / Gabas via le GR108 puis Gabas / Lac Gentau via le GR10 retrouvé.

Le fait de partir tôt en saison a eu comme conséquences:
- Pas de grosses chaleurs, donc peu d'orages; pas de taons.
- Possibilités d'hébergements largement facilitées.
- Mais restes de neige sur les chemins.

J'ai établi un indice POPEYE résumant le temps que j'ai eu pendant cette randonnée; pour chaque jour:
- Valeur =1 pour beau temps
- Valeur = 0 pour mauvais temps
- Valeur = 0,5 pour temps mitigé (beau temps le matin et mauvais temps l'après midi, ou temps couvert toute la journée sans forte pluie...)
Naturellement, c'est un peu subjectif, mais ça donne une tendance. J'ai obtenu ainsi une note sur 55; ramenée à une note sur 10, j'obtiens un indice POPEYE de 7,4, ce qui est plutôt bien!
Mais, ce que cet indice ne montre pas, j'ai plutôt eu de la chance lors des endroits particulièrement spectaculaires tels que le Canigou depuis la crête du Barbet (étape 7), le chemin en balcon en allant sur le barrage de l'Etang d'Izourt (étape 16), le cirque autour de la cabane d'Aula (étape 21), le cirque autour du refuge d'Espingo (étape 30), la vue sur le Cirque de Gavarnie depuis le chemin en balcon menant à Grange de Holle (étape 35), avant et après la Hourquette d'Ossoue avec la vue sur le massif du Vignemale (étapes 36 et 37), la vue sur le Pic du Midi d'Ossau depuis le refuge d'Ayous (étape 42), toute la crête d'Iparla (étape 52). Un regret: l'étape 45 avec le Pas d'Azun et le Pas de L'Osque dans les nuages. Mais on ne peut pas gagner sur tous les tableaux!


Palmarès

Les films ont leurs CEZARS ou leurs OSCARS, la randonnée va avoir ses POPEYES.
En règle générale, l'accueil et la gastronomie ont été tout à fait corrects. De manière absolument subjective, j'ai décidé d'attribuer des POPEYES aux hébergements rencontrés. Là aussi, vous pouvez vous reporter à l'étape concernée pour plus de détails.

- POPEYE du meilleur accueil et du respect du randonneur: Gîte de Rouze (étape 20). C'est en effet là que l'on trouvait tout ce qu'il fallait pour continuer la randonnée dans les meilleures conditions (bières et apéritifs à disposition, étagères de produits divers en vente avec simple cassette pour y déposer son dû en toute confiance) et même des produits à disposition gracieuse pour soigner ses bobos. A noter également une mention spéciale pour Georges et Evelyne de la chambre d'hôte de la Pommeraie (13ème étape, voir aussi ci-dessus) qui ont trouvé les mots justes pour me remonter le moral. Et aussi, le réconfort apporté par la propriétaire du gîte Mérens-les-Vals quand je suis arrivé trempé jusqu'aux os et après avoir découvert qu'il n'y avait plus de ravitaillement dans le village. Mais bien d'autres ont été sympas...

- POPEYE du meilleur repas: là encore, le gîte de Rouze (ah, l'épaule et le cuissot de chevreau!). Mais j'ai aussi en tête la côte de boeuf de Goulier (14ème étape), ou encore les odeurs de cuisson des légumes basques du gîte Maison Montagne de Lescun (44ème étape)...

- POPEYE du meilleur petit-déjeuner: gîte de Gaineka Karrikan à Saint-Étienne-de-Baigorry (étape 51), qui avait aussi une bonne bière basque à la pression...

Mais aussi...

- POPEYE de la plus mauvaise considération envers le randonneur; il n'y en a pas eu beaucoup, en fait un seul me vient à l'esprit: le gîte Le Chemin Vers l'Etoile à Saint-Jean-Pied-de-Port (50ème étape, mais voir aussi 51ème étape). Le tenancier m'a pris pour un imbécile (et je reste poli!) en m'annonçant que j'étais seul, et ça, c'est vrai, je ne l'ai toujours pas digéré! Un gîte d'étape vend avant tout de l'accès au sommeil dans les meilleures conditions possibles, et se pointer avec un groupe de nouveaux arrivants à 22h30 pour une comédie qui durera jusqu'à 23h30, ça ne se fait pas dans la profession! Dommage, car l'équipement du gîte était correct et propre.

- POPEYE du plus mauvais petit-déjeuner. Le gagnant est... le gîte Le Chemin Vers l'Etoile à Saint-Jean-Pied-de-Port: pains mollassons, beurre et confiture de premier prix, il n'a pas coûté cher! Et en plus, pour ceux qui voulaient du café, il fallait utiliser la machine (1€/café)!


Réflexions diverses

- Au cours de cette randonnée, j'ai perdu, en douceur, 6kg.
- Espèce vivante la plus fréquemment rencontrée: les limaces, au nombre de 5353.
- Pendant ces deux mois, les seules nouvelles de l'actualité que j'ai notées sont les inondations à Paris, le "non à l'Europe" du référendum au Royaume Uni (j'ai plaint du fond du cœur les Anglais et Écossais que j'ai rencontrés), et naturellement la grève à la SNCF puisque Patrick et moi puis mes 4 autres amis y avons été confrontés. Je n'ai entendu parler de rien d'autre (à part d'un certain ballon rond), et franchement, ça ne m'a pas manqué!
- Par contre, ce qui m'a manqué, c'est bien sûr ma famille, mais aussi: la musique (classique surtout), la lecture et les mots croisés, et encore le Camembert, le Brie et le Munster au lait cru. Quant au bricolage, je savais qu'il m'attendrait à la maison...


Remerciements

Ils vont tout d'abord à Francine qui m'a laissé quitter le domicile conjugal pendant près de 2 mois! C'était la première fois que cela nous arrivait. Mais elle a compris que cette expérience était importante pour moi, que, les années passant, je n'aurais plus guère l'occasion d'un tel périple. C'est aussi elle qui a pris en charge la mise en forme du blog à partir de mes données brutes, relayée par notre fils Sébastien lorsqu'elle était elle-même partie et occupée sous d'autres cieux. Merci donc à lui aussi. Il est vrai que c'est lui qui nous avait incité à écrire ce blog lors de la randonnée sur le GR5 (Vosges, Jura et Alpes) des 3 années passées, et nous ne le regrettons pas: cela fait un très bel album de souvenirs.

Ensuite un grand merci à Patrick, puis Marie-Claire, André, Jean et Olivier qui m'ont accompagné respectivement les 7 premiers jours puis dans la majeure partie de l'Ariège avec notamment la logistique sans faille d'André concernant l'hébergement dans cette zone ravitaillée par les corbeaux!

Merci à tous ceux que j'ai rencontrés sur mon chemin, soit en me donnant de précieux renseignements, soit en me véhiculant exceptionnellement, soit en m'apportant réconfort et soins divers. Ces rencontres fortuites ont toujours été riches en échanges et fort sympathiques.

Merci également à tous ceux qui m'ont suivi sur le blog dans mes pérégrinations. Si je n'ai pas répondu aux mots d'encouragement par manque de temps, sachez j'ai été très touché par ces témoignages de sympathie.


Je remercie enfin mon GPS et mes bâtons de m'avoir fidèlement aidé et soutenu (c'est le cas de le dire pour les bâtons!) tout au long de ce périple!

mardi 12 juillet 2016


Etape 55: Olhette – Hendaye

25km / M 1060m / D 1160m / 3,4km/h




Et bien, me voici à la dernière étape! Et ça s'arrose! C'est du moins ce qu'en a pensé le maître de l'univers. Le pays basque doit rester fidèle à son image! Bref, ça aurait pu être mieux pour un final... mais pire aussi: j'ai quand même pu voir l'océan au dernier moment.

La journée a bien commencé: j'ai pu me lever à 5h et prendre mon petit déjeuner dans ma chambre avec croissant (de la veille certes) et pain grillé. J'ai bénéficié aussi de la chambre verte qui donne accès à la chaufferie, ce qui m'a permis de sécher mes vêtements et surtout mes chaussures trempés d'hier. Un grand merci à la patronne de l'hôtel Trabenia à Olhette pour cette délicate attention! Elle est habituée avec les demandes un peu particulières des randonneurs.

J'ai pu donc partir à 6h15, le but étant d'arriver à temps à Hendaye pour avoir le train de 14h35, tout en profitant pleinement de l'étape. En fait, même si les dénivelées sont unitairement plus faibles, leurs successions conduit au même résultat! J'ai eu aussi  droit à quelques montées et descentes sur chemin caillouteux (ceux qui connaissent en redemandent!), sorte de piqûre de rappel.

J'avais prévu un train à la gare d'Hendaye à 14h38 afin de ne pas rater le souper aux chandelles avec mon Francine pour nos retrouvailles après 55 jours de séparation. J'ai donc accéléré le pas sans oublier toutefois de faire la moisson de photos, témoins et souvenirs de mon passage. De plus, deux formalités à ne pas oublier: la photo devant la fresque du GR10 près de la plage d'Hendaye et tremper les pieds dans l'océan.
La première aura été décevante: je suis passé devant sans l'apercevoir, tellement elle est minimaliste: rien à voir avec la céramique de Banyuls (voir étape 0).
Quant aux pieds dans l'océan c'était un peu rapide, il fallait parcourir encore plus de 2 km pour un train qui partait dans 3/4 d'heure et il y avait le billet à acheter: j'excelle dans cet exercice avec le GPS: pas le temps de se poser de questions existentielles! On fonce! J'ai même eu le temps d'acheter une canette de bière en face de la gare, histoire d'arroser la fin de cette promenade de santé! Par contre, le repas se limitera aux restes du sac-à-dos!

FIN DE CE RECIT, mais si vous êtes un peu patients, j'ai prévu un épilogue...




Le petit déjeuner dans le placard, tout y est: cafetière, grille-pain...



Etre sensible à ménager!



Dernière destination.



Très sympa, le départ du chemin, au jour naissant.



État fréquent du chemin; le plus traître, c'est ce qui apparaît en haut de la première photo.
Coefficient de frottement très voisin de zéro, et les bâtons n'accrochent pas!



Hortensias sauvages



Au col d'Ibardin: un contraste saisissant.



Et il faut encore monter 200m! Ambiance vaporeuse.



Au voisinage du col de Pitara (314m), le lac Arrolako Erreka.



Le col de Pitara (317m)



Pour moi, ça sera la descente des Fous; ça vous étonne?



Enfin l'océan; Hendaye et sa baie.



Je ne vous le fait pas dire!



Vue panoramique sur Hendaye au Rocher des Perdrix.



L'océan approche!



Ce n'est plus un paysage de montagne!





Arrivée... les pieds dans l'eau.




Fresque minimaliste par rapport à la céramique de Banyuls. Elle évoque néanmoins une aventure un peu hors du commun, surtout d'une seule traite; enfin, bien content d'être arrivé!



Adieu, les Pyrénées!




Retrouvailles

lundi 11 juillet 2016



Etape 54: Ainhoa – Olhette

22km / M 700m / D 720m / 2,7km/h




Je salue une dernière fois des compagnons randonneurs, Robert et Fabien, qui m'ont doublé la première fois en quittant Saint-Jean-Pied-de-Port et que j'avais depuis retrouvé aux gîtes successifs.

La soirée agréable à Ainhoa nous laissait espérer une belle journée aujourd'hui. Las, nos espoirs ont été vains! Déjà quelques gouttes au démarrage à 8h30, le temps semble s'améliorer, mais non, ce ne sera pas pour maintenant. J'enfile donc à nouveau les vêtements de pluie, pantalon et veste et protection pour le sac-à-dos.
Conséquence supplémentaire: le sol devient glissant, pas drôle dans la descente, même si j'ai maintenant l'habitude!

Un petit baume au cœur: j'aperçois pour la première fois l'océan, même s'il est difficile de le distinguer du ciel.




Là, on marche quasiment sur la frontière
   


Le temps ne s'annonce pas beau.



Le col des Trois Fontaines, c'est quelque part par là, dernier col à plus de 500m d'altitude.





Mon abri pour le pique nique; je mange debout mais suis au moins à l'abri. Il s'agit d'un refuge à Pottoks en cas d'orage, la nuit, etc...



Le GR traverse ici les rails du petit train de la Rhune.



Pour la première fois, je vois l'océan; au centre de la 1ère photo, c'est l'anse de Saint-Jean-de-Luz.




Demain, le dernier jour: je décide de partir d'Olhette dès 6h du matin pour avoir le temps de prendre la photo devant la fresque du GR10 sur la plage d'Hendaye et de tremper les pieds dans l'eau! Après, direction la gare...
On verra comment ça va se goupiller! Il reste encore pas loin de 900m de montée et 1000m de descente! 

dimanche 10 juillet 2016

Etape 53 : Bidarray - Ainhoa

23km / M 850m / D 880m / 2,6km/h





On pourrait penser qu'en se rapprochant de l'océan, le relief serait plus apaisé. C'est effectivement le cas globalement, mais il y a des exceptions : hier sur la crête d'Iparla, aujourd'hui en quittant Bidarray et en montant au col de Méhatché. C'est physique et gazeux, Francine aurait adoré !

Les étapes "cool", ce sera pour plus tard. Désolé, pas de photos pour cette partie du trajet, l'attention devant être constante. Comme depuis les crêtes d'Iparla, j'ai failli voir l'océan ! Malheureusement la couche nuageuse n'était pas de mon côté.






Cap vers l'ouest




  


A l'attention de Marie-Claire, André, Jean et Olivier : que de bornes parcourues depuis l'Ariège !





Le col des Veaux, en bas





Descente sur Ainhoa





Au col des Trois Croix : réalisme bien rendu ; au premier plan, les stèles basques