Etape 13: Mérens-les-Vals - Capoulet et Junac

Cette journée n'a pas été consacrée à la marche...

Du côté ouest de Merens-les-Vals aussi, le passage n'est pas encore ouvert et donc il faut retourner vers la vallée pour reprendre le chemin là où l'altitude est plus basse.

Un premier plan foireux aurait consisté à monter en stop au plateau de Beille bien connu des skieurs de fond ou des touristes l'été car il y a une belle vue, faire un peu de marche puis dormir dans une cabane en montagne... Mais un jour couvert voire pluvieux, personne ne monte...

Finalement je prends le train à Mérens-les-Vals pour le lieu-dit Les Cabanes, puis fais du stop jusqu'à Ussat-les-Bains où mon hôte, un ancien randonneur, vient me chercher. Mais il vient aussi chercher les randonneurs sur Siguer ou Gestiès sur le GR10, évitant ainsi à ceux-ci de faire 2 à 3 km de route en fin de journée quand ils arrivent ou au début de leur prochaine étape. 

Georges et Evelyne, qui ont fui voilà 3 ans les contraintes de la région parisienne et se sont installés à la Pommeraie, sont des gens charmants; ils reçoivent toutes sortes de publics, qu'ils soient simples touristes, motards ou randonneurs. Ils pratiquent la table d'hôtes, ce qui est très rare, c'est à dire que nous dînons tous ensemble. Chacun évoque alors ses propres expériences, ses centres d'intérêt, et nous sommes toujours étonnés de ce que les autres peuvent faire! Nous avons eu un repas fait maison, bien apprécié de tous. Le matin aussi valait le détour: yaourt maison et confitures toutes faites à base de pommes, normal à la Pommeraie, et comme la Polonaise des "Tontons Flingueurs", nous en avons tous "pris au petit déjeuner", justement car "il y a de la pomme"!

Je n'ai pas fait de photos.

Etape 12: Porté-Puymorens - Merens-les-Vals

21 km / M 340m /D 980m / 3km/h

Encore une étape de jonction sans aucune difficulté technique si ce n'est la descente pénible des derniers 10km, non pas par le relief mais par la pluie et surtout l'herbe détrempée qui monte parfois jusqu'aux genoux!

J'arriverai complètement trempé au gîte d'étape de Mérens-les-Vals. Heureusement, la propriétaire du gîte est là pour nous réconforter:

- "Il n'y a pas de soucis, défaites vos chaussures, on va les mettre dans la chaufferie ainsi que vos vêtements à sécher. Je vous montre votre chambre, voici la douche...".

- "Mais je viens de constater qu'il n'y a pas de ravitaillement!" (épicerie fermée)

- "Nous trouverons une solution pour vous satisfaire! En attendant, le repas du soir est à 19h dans la salle au fond!"

En effet, une bonne soupe aux légumes nous attendait 2 randonneurs belges et moi,et il a même fallu découvrir ce qu'elle contenait! Il y avait de la carotte! Il fut suivi d'un hachis au mouton bien parfumé.

J'apprends par notre hôtesse que le chemin "passait" sur le GR10 entre Bouillouses et ici, donc en passant par le refuge des Bésines, malgré le reste de neige. Je ne suis pas très convaincu, du moins pour moi. Dans tous les cas, ça ne "passe" par la Crête de la Lhasse qui culmine à 2439m, dixit les gardiens du refuge voisin du Ruhle. Il va falloir encore rechercher un itinéraire de remplacement!

Quant à nos amis belges, ils vont demain à L'Hospitalet-près-l'Andorre, je leur souhaite bien du courage!

La montée du col de Puymorens: en se retournant, vue sur le massif du Carlit qui veille sur Porté-Puymorens.

Superbe col de Puymorens!

Le beau tuyau N°9 alimente la centrale électrique de L'Hospitalet-près d'Andorre.

 Etape 11: Barrage des Bouillouses - Porté-Puymorens

37km / M 1300m /D 1700m / 3,2km/h

J'ai rencontré hier un sympathique couple au refuge des Bouillouses (non gardé jusqu'au 6 juin), qui m'a expliqué que le GR10 ne passait pas pour aller jusqu'à Mérens-les-vals à cause de la neige encore présente à partir de 2400m, fonction de l'orientation des versants de montagne.

On ne peut donc que relier Porté-Puymorens, possible en théorie de 2 manières différentes:

- soit emprunter le chemin Nord du circuit du Tour du Carlit, en passant sur le GR10 jusqu'à la Portella de la Grava (alt.2406m) qui est certes enneigé, mais sur le côté duquel on "pourrait" passer, en s'enfonçant peu dans la neige puis redescendre sur Porté-Puymorens: intérêt si ça passe: distance limitée à 20km environ.

- j'ai préféré choisir l'autre solution: faire une partie sud du même circuit, où les hauteurs ne dépassent pas 2300m, mais surtout exposées sud.

Inconvénient: distance très longue.

La descente sur Dorres se fait sans difficulté, si ce n'est un cheminement sur des cailloux et dévasté par les troupeaux. Par contre la montée au col de L'homme Mort sera accompagnée par 2 orages lointains et surtout une tempête de neige en arrivant au col. La neige fouettait quasiment à l'horizontale, et j'ai pu m'arrêter derrière un sapin me protégeant pour enfiler polaire, gants et chèche, et échapper à une sacrée piquette. 

Une telle distance parcourue peut paraître énorme mais pourtant c'est celle indiquée par mon GPS, incluant des allers et retour dus au balisage du chemin que j'ai parfois raté. On se demande comment on peut déployer une telle énergie, mais quand on n'a pas le choix, il faut y aller, pas après pas, aucun lieu d'arrêt intermédiaire n'étant possible. 

La neige cessa en arrivant au col et la descente au début assez raide (attention aux glissades) devint un long chemin peu pentu et se termina par des caillasses et un chemin pratiquement en ruisseau. Bien content d'arriver au gîte!

Enfin une information sur le Carlit: c'est le sommet le plus haut (2921m) des Pyrénées Orientales et non comme on le pense à tort le Canigou (2786m).

Comparer avec celle de la veille: il est tombé de la neige cette nuit!

Curieux chemin de départ!

Etat du chemin sur 3 km durant (descente sur Dorres).

Petite centrale électrique.

Chemin faisant...

Que d'eau!

Chapelle dans cet endroit si reculé: nos anciens avaient du courage!

 En direction de Dorres.

Il faisait encore beau au moment du pique-nique.

Le Carlit dans les nuages.

Après la tempête de neige.

Nuages,nuages...

Etape 10: Planès - Barrage des Bouillouses

19km / M 520m /D 30m / 2,9km/h

Etape facile, car peu de dénivelée. Je me serais cru dans la forêt de Rambouillet si les essences d'arbres n'étaient pas ici que des résineux. Cela explique la moyenne atteinte si l'on ajoute que je n'ai pas rencontré de personnes avec qui discuter.

Là encore j'ai eu de la chance, j'ai obtenu la dernière chambre disponible de l'hôtel au pied du barrage, parce qu'il y a aujourd'hui l'ouverture de la pêche au Lac des Bouillouses.

Je retrouve la civilisation..

Frontière.

Pour Simon: malheureusement je n'ai vu le Train Jaune rouler dessus que 10mn après; j'étais déjà trop loin pour le photographier.

Bolquère: ça sent la station de ski!

Église en pierres à tour carrée de Bolquère.

Un endroit que doit connaître Séverine pour ses trails d'hiver.

Le charmant étang de Pradelle peu avant la fin de l'étape.

Le grand barrage du Lac des Bouillouses.

 Le lac des Bouillouses: aujourd'hui beaucoup de pêcheurs! 

Etape 9: Ras de Carança - Planès.

15km / M 810m /D 1110m / 2km/h

Exceptionnellement aujourd'hui pas de séance de rasage: pas de miroir auprès du robinet extérieur. La montée au Col Mitja se fait sans grande difficulté. Les lycéens m'y rejoignent. Ils sont jeunes, eux!

La journée sera globalement moins difficile que celle de la veille, même si après le refuge pastoral le chemin théoriquement quasi horizontal est une succession de petites montées et descentes avec pierres et racines en travers; la fin n'est pas triste non plus.

Le refuge du Ras de Carança en montant sur le col Mitja.

Vue sur les Pyrénées ariègeoises depuis le col Mitja.

Curieux à 0h50!

Cabane d'Aixèques, un des nombreux abris bien utiles en cas de mauvais temps.

 Le refuge pastoral de l'Orry est un bâtiment de berger en pierres, mais qui a été aménagé notamment avec des matelas, et avec une propreté supérieure à celle qu'on trouve habituellement dans ce genre de construction en montagne. J'y rencontre 2 jeunes très zen qui sont là pour quelques jours.  Tout en mangeant mon pique nique, je discute avec eux; l'un m'explique qu'il voyage habituellement en Afrique et en Asie, mais qu'il devait revenir en France pour raison médicale (merci la France!), et qu'il en profitait pour revenir sur sa région d'enfance.

Refuge pastoral de l'Orry, suffisamment propre pour un séjour de plusieurs jours.

Le fond de vallon depuis le refuge pastoral.

Squelette au Pla de Cedelles.

Après cette pancarte, en théorie chemin facile...

 ... en fait il semblerait pas tant que ça!

J'avise le gîte d'étape à l'entrée de Planès, tout confort et dont le repas du soir se fera sous forme de table d'hôte: nous étions une douzaine, mais au gîte pour randonneurs j'étais seul! Pas de ronfleur à craindre!

Enfin Planès en arrière plan!

Planès et derrière les Pyrénées ariègeoises qui se profilent.

 Un gîte moderne astucieusement aménagé!

La curieuse petite église de Planès.

Etape 8: Mantet - Ras de Carança

11,5km / M 930m /D 630m / 1,9km/h

Je quitte Guy au gîte de La Cavale: il arrête la randonnée et va faire un peu de tourisme avant de reprendre le travail lundi.

Cette étape paraît anodine, en fait la montée au col de Del Pal est pénible sur une grande partie, avec des pierres qu'il faut gravir, presque escalader. Ajoutez du vent qui me saoule, pas tant que la première étape heureusement! J'arrive sous un soleil radieux, mais toujours sous le vent, vers 15h au refuge du Ras de Carança où j'obtiendrai la dernière place. En effet, un groupe de jeunes lycéens (secondes et premières) avec leurs professeurs et un guide font une randonnée de 2 jours avec donc cette nuitée. Je n'avais pas pu réserver la veille: la connexion était mauvaise. Il y a eu bien sûr un peu de bruit au moment de se coucher, mais dans l'ensemble, ils étaient plutôt calmes.

Vue de la chambre sur le gîte et le village de Mantet.

Au sein du village de Mantet.

Vue sur Mantet en montant au col del Pal.

Région désertée.

Abri en montant au col aux coordonnées N42°27,632 E002°17,138.

Courage!

Paysage calme en montant au col: ne vous y fiez pas!

Mer de nuages au-delà de Mantet.

Vue sur le plateau du col.

Vue en direction de Mantet à partir du col.

La montée qui m'attend demain.

Arrivée au refuge du Ras de Carança.

Les jeunes s'en donnent à cœur joie, la nuit venue!